Le projet Neer-Tamba investit dans les petites entreprises comme l'aviculture indigène

Dans la région du nord du Burkina Faso, 90 % des ménages sont des petits exploitants agricoles dont les moyens de subsistance dépendent fortement de la terre qui les entoure. Cependant, la croissance démographique et le manque de soutien pour investir dans des pratiques agricoles durables exercent une pression sur les terres cultivables et les pâturages, et augmentent la demande de produits forestiers. Pour inverser cette tendance, le gouvernement du Burkina Faso a lancé le projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural (projet Neer-Tamba), dirigé par le Fonds international de développement agricole.

Le projet Neer-Tamba étend les pratiques de gestion durable des terres (GDT) afin d'atténuer les conflits fonciers et d'accroître la résilience des populations rurales. Le projet a facilité la création de groupes communautaires qui mettent à l'échelle les pratiques de gestion durable des terres et travaillent ensemble pour intégrer leurs besoins dans les plans nationaux, et a sensibilisé les populations rurales aux politiques foncières afin de favoriser un environnement propice à la mise à l'échelle de la gestion durable des terres.

Au Burkina Faso, on dit que "plusieurs ruisseaux font une grande rivière". C'est pourquoi le projet Neer-Tamba offre également un financement ciblé pour soutenir les plans de développement des entreprises afin d'accroître les possibilités de revenus des petits exploitants agricoles.

Les critères de financement favorisent la participation des femmes et des jeunes, et le projet a offert un financement du Fonds d'investissement du projet à 900 entreprises axées sur l'utilisation durable des produits forestiers non ligneux, dont 120 pour les produits d'énergie renouvelable. Ces entreprises soutiennent les activités de gestion durable des forêts menées dans la zone du projet.

Le financement de petites entreprises contribuant à l'amélioration globale des moyens de subsistance constitue un autre volet de la rivière Neer-Tamba, et l'amélioration de l'aviculture traditionnelle est l'une de ces initiatives qui a profité à plusieurs agriculteurs.

Augustine Godo a toujours été intéressée par l'aviculture, alors quand le projet Neer-Tamba est arrivé dans son village de Bolsa, dans la région du Centre-Nord, en 2017, elle s'est tout de suite inscrite. Augustine a reçu une subvention de 962 5000 francs centrafricains et une formation en aviculture et en gestion financière. Elle s'est ensuite installée avec 400 têtes de poulets et s'est mise au travail.

"Je n'étais même pas sûre de moi, je n'étais pas sûre de pouvoir gérer cet argent", se souvient Augustine lorsqu'elle a commencé. Mais après avoir participé à une formation en gestion financière et avoir démarré, elle déclare : "J'ai tout de suite pu multiplier cet argent par deux, par trois, et maintenant je le multiplie même par quatre".

Kadre Dianda, d'Arbole, dans la région Nord, a également démarré avec une subvention en 2017 et, depuis, son entreprise n'a cessé de prendre de l'ampleur. "Il y a un grand changement depuis que j'ai bénéficié du fonds Suppot", a-t-il partagé. "Actuellement, mon activité me permet de couvrir mes besoins et ceux de ma famille, comme la nourriture et les soins de santé."

Kadre Dianda a également été contacté par Anipole Faso, une entreprise agricole privée spécialisée dans l'élevage, qui a été tellement impressionnée par ses efforts qu'elle l'a engagé pour élever des poussins en partenariat.

Les systèmes alimentaires véritablement durables sont le fruit d'un ensemble d'efforts déployés depuis le paysage jusqu'au niveau des ménages, en commençant par les agriculteurs dont les besoins sont satisfaits. Les investissements du projet Neer-Tamba, associés à un soutien technique, sont des moyens pratiques et efficaces de préparer les gens à un avenir alimentaire résilient.

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